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Cet essai sur le quatrième évangile répond à plusieurs questions à la fois. Il y a un problème d’ordre littéraire : comment ce texte s’organise-t-il, quelle est au juste sa composition et le but poursuivi ? Cette analyse ouvrira la porte sur une deuxième interrogation, d’ordre à la fois historique et théologique. Cet auteur/éditeur fait parler Jésus d’une façon très originale. Cela ouvre le dossier sur l’historicité du quatrième évangile. Jusqu’où ce témoin du disciple bien-aimé, lui-même présenté comme témoin tout proche de Jésus, est-il en toute rigueur fiable ? Cette deuxième question ne serait pas si importante si nous n’avions qu’à ruminer pour nous-mêmes la grande tradition chrétienne. Le grand défi devant lequel nous nous trouvons en ce début du XXIe siècle, c’est d’arriver à dialoguer avec qui n’est pas chrétien du tout. Le vrai point de départ de notre recherche est ce qui s’ouvre dans la dernière question signalée : il nous faut dialoguer. Ce qui implique que nous devons privilégier ce qui favorise les dispositions d’esprit et de coeur pour entrer en relation avec autrui. La finalité n’est rien de moins que la paix entre les religions, gage et condition de la paix universelle.
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